Qu'est-ce que la maladie ?
C'est quoi un cancer de la vessie ?
À force d’être au contact de l’urine et des substances cancérigènes qu’elle contient, des cellules de la muqueuse peuvent s’irriter, muter et se transformer en tumeurs.
Dans un cancer, cette cellule mutée échappe aux règles d’autodestruction et va faire travailler d’autres cellules de son environnement pour son compte afin de prospérer.
Elle va aussi développer des “camouflages” pour ne pas être tuée par les globules blancs du système immunitaire.
Lorsqu’elle se sera suffisamment développée, elle pourra aller prospérer ailleurs (ce sont les métastases) vers les ganglions en passant par les canaux lymphatiques et les autres organes en passant par les vaisseaux sanguins.
Le traitement dépend du grade (agressivité) et du stade (profondeur) du cancer.
Globalement, il y aura une opération pour enlever la tumeur.
Ensuite, la tumeur sera envoyée en laboratoire et analysée pour la caractériser. En moyenne une quinzaine de jours pour savoir ce qu’il en est. Votre urologue vous expliquera la suite du traitement en fonction du stade et du grade.
Une surveillance simple et régulière pour les cancers les moins graves : nous sommes dans une maladie chronique où la repousse (= récidive) est possible.
Et des instillations de BCG intravésical ou de mitomycine.
ou
L’ablation complète de la vessie ou “cystectomie totale” pour les cas où la tumeur infiltre le muscle vésical.
L’urologue déterminera avec vous la solution la plus adaptée à votre cas (voir relations avec les professionnels de santé)
Entre 13 000 et 20 000 nouvelles personnes sont touchées chaque année en France par un cancer de la vessie. On parle là des cancers infiltrants.
La moyenne d’âge est de 65 ans, ce qui ne signifie pas qu’on ne puisse pas avoir un cancer de la vessie à 30, 40 ans.
Il y a un risque qui dépend de la durée et de l’intensité de l’exposition aux substances cancérigènes et des capacités propres à chacun de réparer ou supprimer les cellules cancéreuses.
Le tabac et certaines substances chimiques sont reconnus comme étant des facteurs de risque, mais n’expliquent pas l’ensemble des cas.
Il existe différents stades de cancer selon l’envahissement (les cancers non infiltrant le muscle, les cancers infiltrant le muscle), mais globalement 70 % des tumeurs sont repérées au stade de tumeur non infiltrant le muscle. Elles sont plus faciles à contrôler, voire à guérir.
ATTENTION : Vous trouverez sur Internet des dessins de polypes, ne vous y fiez pas trop, faites confiance à votre urologue. Une fois enlevé, le polype sera analysé par un laboratoire et c’est lui qui déterminera la stadification.